Par Christophe Bossut, Co-fondateur
La fin des années 80 a vu naître la P.A.O., Aldus, Quark et un certain Adobe en tête. Personne n’y croyait, surtout pas les professionnels de la photocomposition et autres photograveurs. A cette époque nous intégrions le texte à l’image. La ligne de compo, la mise en page sur bromure, le « doc d’exé » étaient les masters remis aux « Pros », les photograveurs, les uns traditionnels avec leurs scalpels et leur Rubylith, les autres avec leurs tables de montage couplées aux scanners de l’époque.
Les « jeunes fous » que nous étions arrivions avec nos Macintosh, nos écrans 9 pouces noir et blanc sur des SE 30. Nous faisions rire, nous faisions sourire, on nous promettait d’aller dans le mur car nous osions intégrer l’image au texte et non plus le contraire. Je me souviens aussi des spécialistes et experts qui nous expliquaient qu’Apple n’avait strictement aucune chance sur ce marché car l’avenir c’était Windows NT. J’ai débuté dans ce joli monde en 1988, je n’en suis jamais réellement sorti, cela fait 32 ans. Aussi, lorsque je regarde cette industrie aujourd’hui, j’y découvre beaucoup de similitudes avec ce que j’ai déjà vécu. On ne parlait pas de disruption, de digitalisation, d’Uberisation mais on regardait l’OVNI PostScript éclore. La première révolution numérique dans l’industrie graphique a déferlé! Photograveurs, photocompositeurs, monteurs incorporateurs ont disparu, trop n’ont pas voulu, n’ont pas su, n’ont pas cru à l’intégration de l’image au texte assis sur leurs certitudes et leur peur de l’évolution.
Jusqu’à présent (début du 21e siècle), en dehors de la radio et de la télévision, le morceau de papier imprimé restait l’unique média d’information sur un sujet, presse, édition, packaging, étiquette… L’humain décodait simplement ces informations par la maîtrise de la lecture et sa sensibilité culturelle personnelle. C’était l’époque de l’acquisition du savoir. Le Smartphone a tout changé ! Nous ne lisons plus en profondeur, nous surfons, picorons, papillonnons sur le flux d’informations à notre disposition : sites, applications, réseaux sociaux, messageries instantanées etc… Les moteurs de recherches deviennent de facto le point d’entrée vers la réponse à toute interrogation, l’historique, les cookies et les signets les traces de mémorisation. On a d’abord saisi des chaînes de caractères, puis on a exposé notre comportement pour avoir des suggestions, puis comme nous n’avions plus le temps d’écrire, nous nous sommes mis à parler à notre smartphone et voilà maintenant que la caméra s’en mêle au plus grand bonheur de l’impression. Pokemon go, puis YUKA plus récemment montrent la voie de l’interaction de l’humain sur son environnement par la caméra. D’ailleurs la voiture autonome en est le parfait exemple puisqu’elle utilise de nombreuses caméras optiques et autres Lidar pour positionner la voiture sur la route ou reconnaître des panneaux.
Si PostScript aura donc révolutionné l’industrie graphique, la reconnaissance d’image est en passe de changer l’imprimerie. Tournons-nous vers l’usage et non plus vers la technologie, le lecteur n’adhère pas à une technologie, mais adopte des comportements qui eux découlent d’innovations technologiques fortes. Si le papier continue à être un point d’entrée clé dans la persistance de l’information, il doit obéir aux usages en devenir. L’EAN13 sur un packaging est lu maintenant par YUKA non pas pour avoir un prix, mais pour avoir un score ou décoder l’information qui est pourtant présente sur le packaging, mais sous une forme qui ne correspond pas aux attentes du consommateur. L’industrie agro-alimentaire a souri au départ et maintenant les ingénieurs agronomes travaillent à des formulations de compositions qui donneront de bonnes notes chez YUKA ! Toutes nos impressions vont subir cette transformation d’usage, l’hyper-connexion du « print » va devenir naturelle, scanner deviendra un réflexe, tout sera bientôt connecté ! Or, le point d’entrée de ce monde connecté, c’est le PDF ! Avant d’être imprimé un document est dans l’immense majorité des cas un PDF et quoi de plus naturel pour connecter un document que de remonter à sa source !
PDF/X, PDF/A, PDF1.7…
Dans les arts graphiques, le PDF n’est pas seulement un format lisible facilement, c’est un agrégat technique qui embarque l’ensemble des composants nécessaires à son impression (fontes, images hautes résolutions, profils ICC et autres informations techniques). Chez ARgo nous avons conscience de cet état de l’art, aussi nous respectons l’intégrité totale du PDF qui reste tout au long de la chaîne dans l’état d’origine. Nous offrons aux imprimeurs la possibilité d’intégrer un éditeur de calques virtuels, ARgo Editor, pour augmenter les contenus du PDF. Ces documents ainsi augmentés sont ensuite pilotés via un manager de campagnes, ARgo Manager, et ce quel que soit le canal de diffusion choisi, digital (Web, Emailing, Newsletter …) et/ou imprimé.
Chaque document augmenté est alors lisible par le « player » que l’utilisateur final choisira ! Application native générique ou marque blanche ou simple navigateur Web grâce à la WebAR ou encore la technologie PDFz ! Tous les documents peuvent désormais être augmentés. Vous imprimez ? Choisissez le ou les players qui vous conviennent, SnapPress, Application propriétaires, WebAR via votre site internet ! Vous diffusez votre contenu par d’autres canaux, emailing, Web, ARgo vous délivre votre contenu au format HTML5 lisible avec un simple navigateur et votre PDF originel reste toujours accessible, crypté ou non, public ou privé. Dans tous les cas vous pilotez vos campagnes et votre diffusion.
Pour l’imprimeur cet enjeu est de taille, la forme de diffusion du document qu’elle soit digitale ou papier trouve son contenu source dans la forme PDF/X, alors ne passons pas à coté des choses simples ! Vous voulez en savoir plus, prenez contact : https://www.snappress.com/fr/contact/